Trois verstes

Trois verstes encore

Pour arriver au relais des sabotiers

Du franc village

Trois tours de mains

Des pauvres fous

Comme au temps où ils étaient poursuivis

Par les renards

Comme au temps où nous affûtions

Nos couteaux et nos armes

Les grands trancheurs de sources

Face aux cimes

Déjà les migrateurs pourrissants

Chez nous

Plongeaient

Et nous parcourions chaque jour

Trois mètres

Ou trois cents mille kilomètres

Le soir

Nous fumions des tabacs goûteux

Nous jouions au feu

Nous buvions

Des litres

Etoilés

Que n'apercevions-nous pas

Pile au centre de nos vies oisives

La beauté

La bétise

Le ver au coeur de la pêche

La prunelle au coeur de la cité

L'aqueduc romain

Par dessus la banlieue

Cirée

L'aqueduc roumain

Gagnant à grands arcs

La campagne  les blés

C'est là qu'il fait bon vivre.

 

Retour aux textes