Poésie

de fin d'été...

 

Il existe des poèmes que l'on a peut-être appris sur les bancs de l'école et qui vous reviennent au rythme des saisons.

Lieux Dits vous en propose deux en cette fin d'été.

A savourer, à redécouvrir ou à découvrir tout simplement...

 

 

Le ciel est par dessus....

 

 

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si beau, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte,
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.

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Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

 

Paul Verlaine (1844 - 1896)

 

 

 

 

Soleil couchant

 

Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume;
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume;
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Ocean s'unit.

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Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

 

 

José Maria de Heredia (1842 - 1905)

 

 

 

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