Un passionné

en vingt questions…

Nom : DZALBA-LYNDIS

Prénom : Marc

Adresse : 32, rue des Jonquilles

à Landrethun-les-Ardres

1. D'où êtes-vous originaire ?

 

Je suis né en région parisienne, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. J'ai été élevé par mes grands-parents paternels (une grand-mère bretonne, un grand-père letton) à Paris, dans le 13^ème arrondissement, puis à Fresnes dans le Val-de-Marne.

 

2. Quand et à quelle occasion êtes-vous arrivé à Landrethun ?

 

Nous sommes arrivés à Ardres en 1988 arrivant de la région parisienne, d'Orly dans le Val-de-Marne exactement. Nous avons habité pendant 11 ans à Ardres. Ensuite, nous avons acheté à Yeuse parce que la maison et le quartier nous plaisaient.

 

3. Quelle est votre activité professionnelle ? A quel endroit ?

 

Je suis instituteur spécialisé. Je m'occupe des enfants en difficulté scolaire. Je suis rattaché au Réseau d'Aide Spécialisé pour les Enfants en Difficulté (RASED) de l'école Anne Frank à Ardres. J'aide une cinquantaine d'enfants des écoles publiques d'Ardres, de Bois-en-Ardres, de Brêmes-les-Ardres et de Balinghem. Au mois de juillet (depuis 1994), je suis Directeur du Centre de Loisirs Intercommunal de Brêmes-Landrethun-Rodelinghem.

 

4. Quelle est votre passion ?

 

Ce que je fais actuellement avec Lieux Dits. C'est apprendre à connaître les gens, à connaître ses voisins et à tisser un lien social entre les habitants d'un village. Cela inclut un rôle de défricheur, de journaliste, de chercheur d'informations et d'images, un rôle d'écriture aussi…Connaître les passions des autres et savoir ce qui les pousse à se passionner devient passionnant. De plus, j'adore les outils informatiques qui sont un véritable support à ce travail. A cette passion plutôt.

 

5. Quand et à quelle occasion a-t-elle commencé ?

 

Cela vient du fait que, dans la région parisienne, il est souvent difficile d'établir un contact direct avec ses voisins. On se croise. Bonjour, bonsoir et c'est tout. Je ressentais une certaine frustration de ce côté-là. Le fait de déménager a été un déclic et la mentalité de la région se prêtait particulièrement pour entreprendre ce projet qui me tenait à cœur depuis longtemps. La taille du village de Landrethun-les-Ardres correspondait parfaitement à la création de cette revue distribuée gratuitement.

 

6. Comment s'est-elle développée ?

 

J'ai toujours adoré écrire. J'ai commencé à écrire des poèmes vers l'âge de 13/14 ans. J'ai continué d'écrire des poèmes par la suite. Au lycée, je participais au journal du lycée. Ensuite, comme je voulais éditer mes poèmes, j'ai rencontré des auteurs et des éditeurs marginaux. Nous avons alors fondé une très petite maison d'édition, puis une deuxième, et j'ai créé avec quelques amis une revue littéraire. C'était dans les années 70/80. A cette époque, nous réalisions nos maquettes, imprimions sur offset et façonnions nos livres et nos revues entièrement nous-mêmes tels des artisans. Nous diffusions également en librairie sur Paris et par correspondance. 

 

7. Qu'en est-il aujourd'hui de votre passion ?

 

Aujourd'hui, je regarde, je profite de la région, du village et de ses habitants. J'aime me balader au gré des chemins, faire des rencontres. Ensuite vient le travail d'écriture, de recherche et de mise en forme que je trouve en soi très intéressant et très valorisant. Animer l'association Lieux Dits et la revue est passionnant. Permettre de tisser un lien social est un cadeau rare qu'il faut préserver et encourager. 

 

8. Prenez-vous ou avez-vous pris des cours ou suivi des formations ?

 

Non. J'ai tout appris en regardant et en travaillant avec les autres. Les maquettes, l'impression, la diffusion. Pour l'écriture, c'est à force de lire et d'écrire. En ce qui concerne le côté technique actuel (informatique), c'est un peu grâce aux stages que j'ai suivis au sein de l'Education Nationale que j'ai pu acquérir un peu de savoir-faire. Après, c'est un peu l'intérêt personnel pour certaines techniques qui prime.

 

9. Où pratiquez-vous votre passion ?

 

En priorité chez moi. Je vais évidemment à la rencontre des passionnés. Souvent chez eux. Puis, ce sont les balades en extérieur qui me font prendre des clichés intéressants qui iront sur le site Internet de l'association. Enfin, la distribution sur Landrethun reste le dernier maillon de chaque numéro avec la diffusion à la presse et aux collectivités locales, départementales, régionales. C'est très agréable de rencontrer des gens, lorsque vous distribuez, qui sont contents de recevoir le nouveau numéro ("On l'attend maintenant !").

 

10. Combien de temps lui consacrez-vous ?

 

Difficile à dire. De nombreuses heures. Mais tout cela est un plaisir.

 

11. Où cherchez-vous votre inspiration ?

 

Pour trouver des passionnés, c'est le hasard. Pour les thèmes abordés, c'est un peu l'actualité de la saison (les fraises, Noël, le poisson d'avril, etc. ).  Pour les dossiers,  c'est tout ce qui peut rapprocher les habitants    (recettes, itinéraires   -en cours- ,  etc. ).

 

12. Cette passion est-elle onéreuse ?

 

Forcément un peu. Surtout au début. Mais comme toute passion. Ensuite, si vous êtes reconnu pour votre utilité, votre compétence, votre savoir-faire et votre volonté auprès des institutions, qui deviennent des partenaires, votre avenir financier s'éclaircit. Surtout si vous désirez développer votre activité. A ce titre, je peux reconnaître avoir rencontré des gens intelligents et compétents puisque notre action a pu être reconnue (presse, collectivités locales et départementales).

 

13. Où vous approvisionnez-vous quant à vos fournitures ?

 

Nous essayons de faire au maximum confiance aux fournisseurs locaux (papier, impression, logistique). Tous n'ont pas été contactés. Ils le seront forcément un jour ou l'autre.

 

14. Avez-vous participé à des salons, des expositions, des manifestations populaires ?

 

Par le passé, sur la région parisienne, j'ai participé à de nombreuses manifestations populaires (salons du livres, spectacles, fêtes populaires, etc ). Avec Lieux Dits, nous avons été invités au Salon du Livre à Andres (sans pouvoir y participer) et nous nous sommes rendus à l'exposition de la Communauté de Communes de la Région d'Ardres et de la Vallée de la Hem (CCRAVH) car nous avions été invités par le Basket Club d'Ardres (BCA) lors de leur dernier tournoi international. Nous comptons participer à tous salons où nous serons invités s'ils correspondent à notre éthique, c'est à dire favoriser un lien social et citoyen.

 

15. Comment faites-vous partager cette passion avec vos proches ?

 

Ils savent que j'y suis attaché et ils m'aident au maximum. Me supportent aussi. 

 

16. Vos proches participent-ils à votre passion ?

 

C'est évident. Ils sont les premiers conseillers et apportent souvent de nouvelles idées.

 

17. Etes-vous reconnu et cherchez-vous une reconnaissance ?

 

Lorsque l'on écrit, on cherche souvent à être lu. Je ne déroge pas à la règle sachant que je désire m'adresser à tous. Ce n'est pas un succès planétaire que je recherche mais une reconnaissance pour le petit travail local entrepris, le souci de rendre service. D'autre part, être reconnu par ses pairs, c'est aussi accéder à une reconnaissance des collectivités locales et donc à de nouveaux moyens financiers permettant de se développer et pouvant servir à tous.

 

18. Quelles seront vos prochaines activités ?

 

D'abord de finir ce numéro. Ensuite de préparer l'exposition de l'association à la Salle Municipale de Landrethun-les-Ardres le dimanche 15 septembre. Ce sera la première. C'est important. Tous les passionnés présentés dans la revue pourront exposer. Enfin, un projet en partenariat avec la Communauté de Communes, les municipalités, les équipes éducatives des écoles et l'Education Nationale (la circonscription de Saint-Omer 2) verra le jour en temps périscolaire avec les écoles et les municipalités prêtes à nous accueillir. Le projet sera d'encadrer des groupes de 6 à 8 enfants de 8 à 10 ans afin de réaliser quelques interviews au sein de la commune de l'école et de réaliser un petit journal et un site Internet avec ceux-ci. Le financement de l'opération est en cours de discussion auprès de la CCRAVH (Communauté de Communes).

 

19. Avez-vous une ou deux anecdotes concernant votre passion ?

 

Non. Seulement que certains passionnés ne voulaient s'exprimer que lorsque je me serais exprimé moi-même et révélé le fond de ma pensée. C'est chose faite.

 

20. Avez-vous d'autres passions ?

Entretien réalisé le mardi 28 mai 2002.