Philippe MAERTEN
en dix-neuf questions...
Nom : MAERTEN
Prénom : Philippe
Adresse : 111, rue de l’Eglise
à Landrethun-les-Ardres
1) D’où êtes-vous originaire ?
Je suis né à Lille le 29 avril 1965. Nous habitions à l’époque rue Jean Jaurès en face d’une usine métallurgique et à côté d’une filature. Je me souviens que la porte d’entrée du voisin était la curiosité de la rue car il y avait une grille de protection en fer forgé en forme de toile d’araignée, une mouche accrochée attendait de se faire dévorer par une épeire.
2) Quand et à quelle occasion êtes-vous arrivé à Landrethun ?
A l’occasion de la naissance de ma fille Laura, fin 1996. Cela fait maintenant 7 ans.
3) Quelle est votre activité professionnelle ? A quel endroit ?
J’exerce le métier de dépanneur et formateur en informatique à domicile. Mon secteur couvre toute la côte d’Opale jusqu’à la limite de la Somme.
4) Mais quelle est votre passion ?
Ma passion ! L’informatique.
5) Quand et à quelle occasion a-t-elle commencé ?
En 1983, lors de l’apparition des premiers micro-ordinateurs : ceux qu'on pouvait poser sur un bureau et qui laissaient juste de quoi poser une feuille et un crayon sans oublier la tasse de café. Le mystère entourant ces premières machines où le langage employé était tout, sauf compréhensible, m’a rapidement attiré.
6) Comment s’est-elle développée ?
Je ne m’en suis pas vraiment rendu compte. En effet, à l’époque, la micro-informatique personnelle en était à ses débuts et les machines évoluaient sans cesse. On ne pouvait pas s’ennuyer car il fallait toujours se mettre au courant des derniers progrès technologiques. On pouvait être complètement dépassé si on abandonnait le « milieu », ne serait-ce qu’un mois. J’emploie ce terme car ce sont les programmeurs qui ont contribué au développement de cet outil et ils avaient une attitude et une personnalité tellement typiques que l’on pouvait les reconnaître au premier coup d’œil :
- tenue vestimentaire à la dernière mode d'il y a trente ans
- cheveux (s'il en avait encore) n'ayant pas vu un peigne depuis plusieurs jours
- bien sûr, grosses lunettes
- conversation entrecoupée de tics nerveux et de longs silences de réflexion sur l'instruction qui provoque la "syntax error at 20"
- doigts protégés par la nicotine des trois paquets par jour.
7) Prenez-vous ou avez-vous pris des cours ou des formations ?
C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Ce vieil adage est pour moi approprié car, à force de manipulations et d’essais infructueux, cela m'a permis de mieux connaître l’informatique. De plus, les formations internes en entreprise m’aident à être toujours au courant des nouveautés.
8) Qu’en est-il aujourd’hui quant à votre formation ?
Un B.E.P./C.A.P. de compta en poche et, tout de suite après cette formation, au boulot !! Dans un magasin d’électronique qui vendait entre autre des composants et devinez quoi …. ?
9) Où pratiquez-vous votre passion ?
Par la force des choses chez les clients que je dépanne, puis après, à la maison, et enfin au club informatique de Landrethun.
10) Combien de temps lui consacrez-vous ?
Franchement je ne sais pas, quand on aime on ne compte pas.
11) Où cherchez-vous vos idées quant à vos projets futurs ?
L’informatique a ceci d’intéressant : branché sur une ligne téléphonique et pourvu d’une connexion Internet, vous pouvez discuter, rechercher, consulter toute une série de documents qui vous guide et vous aide dans vos choix à condition de garder son sens critique.
12) Cette passion est-elle onéreuse ?
Hélas oui, surtout quand on veut rester dans le coup en terme de puissance machine. Tous les deux ans environ un gros investissement est à faire pour mettre votre micro à la hauteur des exigences des nouveaux programmes informatiques.
13) Où vous approvisionnez-vous quant à vos matières premières ?
Chez les assembleurs, sorte de cavernes d’Ali Baba où s’entassent toutes sortes de pièces informatiques.
14) Comment faites-vous partager cette passion avec vos proches ?
L’informatique a aussi ceci d’intéressant : les logiciels sont tellement variés que vous trouverez toujours une activité qui suscitera l’intérêt des plus récalcitrants.
15) Etes-vous reconnu et cherchez-vous une reconnaissance ?
Sincèrement je n’y pense même pas. Je ne me pose pas non plus la question quant au fait d’être reconnu ou pas. Cela n’a pour moi aucune importance.
16) Quelles sont et quels seront vos derniers et prochains projets ?
Rien à voir avec ma passion mais quelques aménagements de ma maison pourront me permettre de faire des chambres pour les enfants et, peut être, quand même, un bureau pour mon ordinateur.
17) Avez-vous une ou deux anecdotes concernant cette passion ?
En effet, la technicité et le jargon employé sont propices à des situations assez comiques, surtout au téléphone.
Un client m’appelle pour me signaler qu’il n’arrive plus à accéder à Word.
Je lui demande de me décrire ce qu’il a sur son bureau Windows.
Il me répond : « Oui, une lampe, un pot à crayon, un classeur... ».
Un client m’appelle pour me signaler qu’il a perdu son numéro de licence, un numéro qui comporte des chiffres et des lettres et qui permet de réinstaller Windows.
Je commence à lui dicter le numéro.
- KX…..
- Majuscule ou minuscule ?
- Aucune importance lui réponds-je.
Je reprends la dictée...- KX42
- 42, majuscule ou minuscule ?
Un client appelle notre service hot-line pour se plaindre de son lecteur de disquette, bruit suspect et impossibilité de lire une disquette. Un déplacement à domicile s’impose. J’arrive chez le client et, à ma grande surprise, je découvre une carte bleue à l’intérieur du lecteur. Le client voulait certainement faire des achats en ligne !!.
Un client se plaint de la lenteur de démarrage de sa machine. A mon arrivée, je lui demande d’allumer lui-même sa machine. Le client prend une disquette sur son bureau, la met dans le lecteur et allume la machine. Rien de grave me direz vous, sauf que cette disquette sert à réinstaller entièrement l’ordinateur et que cette opération prend 2 h 30 !!!
18) Avez-vous une deuxième passion ?
Oui, la cuisine. J’aime à préparer des plats.
19) Comment envisagez-vous l’avenir du club informatique ?
Son avenir dépend essentiellement de sa fréquentation et des moyens mis à sa disposition pour pouvoir le faire évoluer. Aujourd’hui, le manque de machines modernes et l’absence de financements réguliers m’empêchent d’installer l’accès à Internet, ce qui pourrait augmenter fortement le nombre d’adhérents.
Livre préféré ? Lecture préférée ?
C’est vrai, il y a longtemps que je n’ai pas mis le nez dans un vrai bouquin. Mes lectures sont constituées essentiellement de magazines informatiques.
Musique préférée ? Artiste préféré ?
Toutes sortes de musique avec toutefois une réserve sur le hardcore et les reprises actuelles.
Film préféré ? Metteur en scène préféré ?
Les films de Jacques Tati sont vraiment excellents par leur mise en scène et leur réalisation.
Plat préféré ?
Avec un ‘s’ s’il vous plaît car je suis un incorrigible gourmand.
Entretien réalisé le 12 mai 2003.