Pierre-Henri CORNIL
Un passionné...
en vingt questions...
Nom : CORNIL
Prénom : Pierre-Henri
Adresse : 742, rue de la Chapelle
à Landrethun-les-Ardres
1) D'où êtes-vous originaire ?
Je suis originaire de Tourcoing, dans le Nord.
2) Quand et à quelle occasion êtes-vous arrivé à Landrethun-les-Ardres ?
On est arrivé en août 99. Avant, nous habitions à Calais. Nous sommes venus à Landrethun pour la campagne, pour avoir du terrain car on voulait un gros chien.
3) Quelle est votre activité professionnelle ? A quel endroit ?
Technicien automobile. A Technic'Auto à Calais.
4) Mais quelle est votre passion ?
Le sport mécanique.
5) Quand et à quelle occasion a-t-elle commencé ?
J'avais 21 ans quand elle a commencé. A l'occasion de l'achat de ma 1ère moto en fait. A l'époque, j'avais acheté une moto de route (une 750), plutôt une moto de piste, et puis je me suis fait très, très peur. Je ne me suis pas du tout rendu compte de la vitesse à laquelle je roulais et, quand je m'en suis aperçu, je suis descendu de la moto et je me suis dit que je ne remonterai plus jamais sur une 2 roues. C'était alors impossible pour moi. J'étais tétanisé par la peur. Je suis alors passé à la moto de cross qui était beaucoup moins rapide. D'abord à la 125, puis à la 500. J'ai fait quelques compétitions et, suite à de nombreuses chutes, j'ai été interdit de moto. A cette occasion, je suis passé aux 4 roues.
6) Comment cette passion s'est-elle développée ?
Au départ, en slalom "automobile de tourisme", de voiture de sport. Suite à des problèmes financiers, parce que cela revient très cher, très cher une saison en slalom, je n'ai pas pu continuer. Une saison revenant à 70 000 francs, j'ai pu le faire un an et, suite à l'achat de la maison, j'ai fait un choix. Non, je n'ai pas pu continuer... , maintenant, je fais de l'auto-cross, en buggy.
7) Prenez-vous ou avez-vous pris des cours ou des formations ?
En tant que technicien et carrosier, puisque j'ai commencé par la carrosserie, c'est venu automatiquement. Le boulot a été transmis à ma passion.
8) Qu'en est-il aujourd'hui ?
C'est mon boulot qui continue à me former.
9) Où pratiquez-vous votre passion aujourd'hui ?
Je m'entraîne actuellement à Nielles-les-Ardres, sur un terrain privé, pour les courses. Occasionnellement sur les circuit de slalom, comme à Calais dernièrement. Pour la fabrication, tout est fabriqué chez moi, sur place.
10) Combien de temps lui consacrez-vous ?
Environ une bonne vingtaine d'heures par semaine. En moyenne et toute l'année.
11) Où cherchez-vous votre inspiration ?
L'inspiration..., je la trouve en général dans les revues spécialisées et dans les règlements de la FFSA (Fédération Française des Sports Automobiles) pour être aux normes.
12) Cette passion est-elle onéreuse ?
Ma première passion pour le sport automobile était trop chère, 70 000 francs par an au minimum, et si on ne casse pas. J'ai donc dû abandonner cette catégorie. En auto-cross, un buggy fini, si on se débrouille bien, coûte entre 2000 et 3000 francs. C'est énormément d'heures de travail, mais autrement le prix est très réduit. Le seul coût qui revient régulièrement, c'est la consommation d'essence. Environ 10 litres à l'heure. Il n'y a pas d'engagement pour les courses, seulement une cotisation annuelle à un club. C'est, en général, de la démonstration lors des courses.
13) Où vous approvisionnevez-vous quant à vos matières premières ?
Dans les casses pour tout ce qui est mécanique. Principalement chez M. VAMPLUS aux Attaques, fournisseur premier des buggys. Pour la ferronnerie, un peu partout. Pour la peinture, c'est en général des sponsors (PPG-Refreshing dernièrement).
14) Avez-vous participé à des compétitions, des salons, des exhibitions ?
Oui. J'ai fait plusieurs compétitions en "sport rallye auto" en slalom (Croix-en-Ternois, Calais où j'ai fait 2ème en Championnat de France de ma catégorie). Sinon, uniquement des courses amicales en auto-cross. Pas de classement, juste le plaisir de rouler.
15) Comment faites-vous partager cette passion avec vos proches ?
16) Vos proches participent-ils à votre passion ?
Malheureusement, c'est une passion très égoïste. Disons qu'ils viennent voir. Mais on ne peut pas dire qu'ils participent. C'est plutôt moi qui doit participer en faisant un échange. Par exemple, si je fais 20 heures sur le buggy, je fais 20 heures pour la maison. Il ne faut pas que le buggy prenne tout le temps.
17) Etes-vous reconnu et cherchez-vous une reconnaissance ?
Non, pas du tout. Non, vraiment pas. J'ai perdu le goût de la grande compétition au profit, d'ailleurs, de la sécurité. C'est la grande compétition qui débouche souvent sur des grosses chutes, des longs séjours à l'hôpital. Je fais vraiment ça pour mon plaisir propre. Si des gens veulent des conseils, veulent construire éventuellement, je peux leur donner des conseils, mais c'est tout. Je ne vais pas me mettre à leur dire : "viens, on va le construire... ". Non, ça ne m'intéresse pas... J'ai fait le mien, je veux bien leur dire comment il faut faire, des tuyaux seulement. Chacun ses affaires, chacun son matériel. Car si je commence à faire une industrie ici, je vais avoir quelques soucis... (rires).
18) Quelles sont et quelles seront vos prochaines réalisations ?
Niveau course, une course dans le secteur, mais ce n'est pas encore officiel. Il nous faut d'abord l'accord de la FFSA. C'est une autorisation de participer. Nous, on adhère à l'UFOLEP (Union Française des Oeuvres Laïques d'Education Physique). Les normes de l'UFOLEP et de la FFSA ne sont pas les mêmes. Cela coûte beaucoup plus cher d'être à la FFSA. Je préfère rester dans mon petit coin. Nous, en auto-cross, on est une dizaine de copains à faire ça. On va s'entraîner tous les mois et, quand on est bien crevé, on s'est défoulé. C'est prendre du plaisir à moindre frais. J'ai vu et je côtoie des professionnels, aussi bien de la grande compétition que de la compétition amateur, et j'ai vu les risques qu'ils prennent. J'ai essayé, l'année dernière, de prendre un peu plus de risques que d'habitude, et tout ce que j'ai réussi à faire, c'est faire un tonneau avec mon buggy et devoir refaire toute une carrosserie parce que j'ai pris des risques incalculés.
19) Avez-vous une ou deux anecdotes concernant votre passion ?
Oui. Un tonneau, l'année dernière, lors d'une démonstration à Samer (rires). Aussi, un petit problème de boîte dernièrement. C'est une anecdote technique. Je me suis retrouvé, en adaptant un mauvais type de boîte, à avoir 5 vitesses en marche arrière et une seule vitesse en marche avant. C'est quelque chose de très gênant pour rouler.
20) Avez-vous une deuxième passion ?
Le motocross. J'ai toujours eu une moto. Je la pratique avec beaucoup plus de prudence qu'avant. Et hors des terrains de cross. Malgré mon état, je ne peux pas dire que je vais aller gentiment faire un tour sur un terrain de cross car, me connaissant, je vais vouloir faire du spectacle, car je saute très haut avec ma moto, et ça ne va pas être gentil. Et je vais rechuter. Et, si je rechute, je risque gros. Alors, je ne peux pas. Que de la balade et du tourisme maintenant...
Livre préféré ? Lecture préférée ?
Des revues techniques en tous genres pour avoir le maximum de connaissances en toutes les marques. J'ai horreur et j'ai le stress de me sentir dépassé par un problème mécanique.
Musique préférée ? Artiste préféré ?
La variété française dans son ensemble. Les diverses comédies musicales actuelles, par exemple. Un artiste ? Garou.
Film préféré ? Artiste préféré ? Metteur en scène préféré ?
Les films d'action. Artiste : Steven Seagal. Réalisateur : Steven Spielberg.
Meilleur souvenir de voyage ?
La France est si belle ! En particulier : le Sud-Ouest où j'ai vécu un moment.
Destination rêvée ?
Les îles ensolleillées. Les Caraïbes, par exemple.
Plats ou cuisine préférés ?
J'adore la cuisine de ma femme.
Entretien réalisé le lundi 14 mai 2001.
