Christian

CARDON

 

chriscardon3.jpg (19831 octets)

 

Un passionné

en vingt questions...

 

Nom : CARDON

Prénom : Christian

Adresse : 28, Le Fresne

à Landrethun-les-Ardres

 

 

1) D’où êtes-vous originaire ?

Je suis Calaisien. Je suis originaire du centre ville où je suis né, près du théâtre. Mes parents tenaient un commerce à Calais.

2) Quand et à quelle occasion êtes-vous arrivé à Landrethun ?

En fait, j’habitais Calais. On m’a appelé pour venir travailler à la Base de Loisirs d’Ardres. On m’a proposé ce job. J’ai continué à habiter Calais pendant trois à quatre ans puis j’ai emménagé à Ardres, rue Léon Delacre, pendant trois ans et demi. On est en fait venu habiter à Ardres parce que Nathalie, ma femme, a commencé à travailler à l’école Notre Dame de Grâce. Enfin, il y a cinq ans, on cherchait une maison et on a trouvé ici, au Fresne. Comme on travaillait tous les deux sur Ardres, on est resté par ici dans le secteur d’Ardres.

3) Quelle est votre activité professionnelle ? A quel endroit ?

Je suis éducateur sportif et plus précisément éducateur territorial c’est à dire que je travaille pour la collectivité d’Ardres, mon job est de m’occuper de la Base de Loisirs municipale.

4) Mais quelle est votre passion ?

En fait, je suis un passionné de sport en général, et plus particulièrement de sports nautiques, et plus précisément de planche à voile.

5) Quand et à quelle occasion a-t-elle commencé ?

Tardivement. Je suis parti en vacances avec mes beaux-parents dans le sud de la France et, à cette occasion, mon beau-père avait acheté une planche. J’ai donc commencé là. Après, j’ai continué ici sur la côte. A 18/19 ans, c’est assez tard. J’étais déjà sportif mais gymnaste. Suite à un concours de circonstances, les sports nautiques sont devenus ma nouvelle passion.

6) Comment s’est-elle développée ?

Après mes vacances, dès que j’ai eu un peu d'argent, je suis allé à Continent et j’ai acheté ma première planche. C’était une planche en solde. C’était une Bic Show. C’était une bonne planche. Ensuite, on a revendu, racheté, changé, évolué. J’ai tout le temps, tout le temps, navigué. Comme tous les planchistes passionnés, toujours intéressés.

7) Prenez-vous ou avez-vous pris des cours ou des formations ?

Au départ, je me suis lancé seul. Et puis, au fur et à mesure, puisque ça m’intéressait,et, comme déjà dit, par un concours de circonstances, j’en ai fait ma profession. J’ai donc passé un monitorat de voile. J’ai travaillé dans une base de voile à Calais avant d’arriver à Ardres. Là, forcément, à ce moment-là, j’ai commencé à comprendre des choses par rapport à ma pratique personnelle. J’ai fait un peu le cheminement inverse, d’abord découvrir, apprécier, ensuite perfectionner, comprendre. Je n’ai jamais réellement pris de cours. Seulement le fait de rencontrer des gens sur l’eau et de côtoyer des gars qui naviguaient, me fit progresser évidemment.

 

 

chriscardon1.jpg (13326 octets)

 

 

8) Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui, c’est toujours une passion. Mais effectivement, de par mon travail, l’endroit géographique où j’habite, les enfants et la vie courante, la maison, etc., il est sûr que je pratique moins, mais je ne décroche pas. Avant, j’y allais beaucoup-beaucoup, maintenant, j’y vais un petit peu moins.

         9) Où la pratiquez-vous ?

En fait, je ne bouge pas trop. C’est soit Calais, Blériot-Plage précisément, soit Sangatte. Wissant, je n’y vais jamais. Le Sud, la Bretagne, c’est pour les vacances. Je réserve plutôt ma passion pour ici.

10) Combien de temps lui consacrez-vous ?

Avant, comme je vous disais, je lui consacrais beaucoup de temps, c’est à dire que c’était à peu près dix heures par semaine. Maintenant, j’arrive à sortir une ou deux fois par semaine, en saison, de Pâques à la Toussaint. Ça fait environ 15 à 20 heures par mois. C’est déjà pas mal.

11) Qu’est-ce qui vous pousse à continuer ?

Qu’est-ce qui fait que je reste encore accroché à la pratique de la planche alors qu’il y a pas mal de copains que je connais qui ont décroché ? Moi, j’ai le sentiment, malgré le fait qu’à un moment j’ai failli arrêter parce que j’avais un problème d’oreille, d’avoir un plaisir très particulier d’être sur l’eau. Il n’y a que ceux qui en font qui peuvent ressentir cela… J’avais tout revendu, j’ai tout racheté. Pour ce plaisir… Et puis, avec mon travail, je suis resté bien dedans. D’autre part, d’être pas trop loin de la côte, facilite la chose. Enfin, mes enfants me poussent à rester accroché car le plus grand commence à pratiquer avec moi. Donc, maintenant, quand on est à deux sur l’eau, c’est plutôt sympa…

12) Cette passion est-elle onéreuse ?

Ça peut être onéreux si tu veux être au super top en matériel mais, un peu grâce à Décathlon, c’est maintenant relativement abordable parce qu’ils font des produits de bonne technologie à des prix très serrés. Il ne faut pas investir trop au départ. Il faut commencer avec un matériel de base puis acheter peu à peu. A la fin, chaque année, il suffit d’investir un peu sur ce qu’on veut réellement ou ce qui est à changer. On renouvelle partiellement et le tout reste en parfait état d’autant qu’il y a très peu de casse. Par contre, les sorties, ça ne coûte presque rien quand on est solidement équipé. C’est beaucoup plus abordable que les sports mécaniques par exemple. Maintenant, j’ai une simple planche de vague médium (une Mistral) qui n’est pas faite pour sortir dans des grosses conditions météo et j’ai trois voiles. Je n’ai pas une planche extrême. Il faut aussi acheter une planche qui correspond à son poids et à son niveau. Moi, je ne sors que dans des conditions à partir de force 4-5 et jusqu’à 7-8. Après, je ne sors plus, ça ne m’intéresse pas.

13) Où vous approvisionnez-vous quant à votre matériel ?

A l’époque, sur Calais, il y avait deux magasins : Ebaïne et Benjamin. Maintenant, je vais à Décathlon.

14) Avez-vous participé des compétitions et fréquenté des salons nautiques ?

Moi, par rapport aux compétitions, je ne suis pas un compétiteur. J’en ai fait pour passer mes diplômes mais c’est tout. Les salons nautiques, j’y vais de temps en temps. Pour moi, pour le boulot. Ce n’est pas la peine d’y aller tous les ans. On y va tous les deux, trois ans parce que, tous les ans, ça ne se renouvelle pas assez. Sinon, quand je me balade ou quand je suis en vacances, je ne manque pas d’aller voir les magasins spécialisés. Je suis toujours fouineur comme tous ceux qui ont une passion. Je garde toujours un œil averti sur ce que j’aperçois. J’ai un regard de passionné mais aussi de professionnel de par mon travail.

 

 

chriscardon2.jpg (15418 octets)

 

 

15) Comment faites-vous partager cette passion avec vos proches ?

16) Vos proches participent-ils à votre passion ?

J’ai la chance que mon épouse soit professeur d'Education Physique et Sportive. J’ai aussi la chance d’avoir des garçons dynamiques, notamment l’aîné qui fait de la compétition en voile depuis l’âge de sept ans et le cadet qui s’initie à la voile. Ils s’intéressent à ce que je fais sachant, malgré tout, que c’est une pratique un peu égoïste. Ma femme, ça ne l’intéresse pas du tout. Elle l’a fait pour ses études mais c’est tout.

17) Etes-vous reconnu et cherchez-vous une reconnaissance ?

Moi, je ne cherche pas à être reconnu. Je fais ça parce que j’aime ça. Ma vie se déroule par rapport à ça. Mon boulot est venu par rapport à ma pratique de voile, mon rythme de vie, ma façon de vivre se déroulent par rapport à ça. Mes connaissances aussi… Mais, honnêtement, je ne cherche pas une reconnaissance. Evidemment, je suis reconnu parce que je travaille à la Base de Loisirs d’Ardres, que je rencontre beaucoup de monde et que j’ai affaire à beaucoup de gens. Je donne des conseils. Je pense connaître des trucs mais je suis très conscient qu’il y a des tas de gens qui en connaissent beaucoup plus que moi. Chacun son truc… Moi, je suis heureux comme ça. Je préfèrerais avoir plus de temps pour pratiquer qu’avoir une reconnaissance. Mais, si avoir une reconnaissance me le permettait, je le ferais.

18) Quels sont vos projets ?

L’an dernier, j’ai commencé à me ré-équiper sérieusement. Cette année, je vais continuer, finir d’équiper mon fils et naviguer avec lui. Peut-être aussi de naviguer avec le deuxième. Mon projet, à moi, c’est de réunir ma famille autour de ça, d’une façon plus proche.

19) Avez-vous une ou deux anecdotes concernant cette passion ?

Comme tous les planchistes, il vous arrive toujours des petits pépins. Par exemple de casser son mât en pleine mer, de prendre trois heures pour rentrer et de se retrouver dans le chenal au milieu des ferries. Maintenant, je fais gaffe. En vieillissant, je deviens moins casse-cou. Ce que j’aime, c’est aussi de naviguer quand il fait beau avec beaucoup de vent. Il y a les reflets du soleil sur la mer et j’ai l’impression de naviguer sur un tapis d’argent. Ce qui est drôle encore, c’est d’arriver à Landrethun-les-Ardres et de retrouver une douzaine de gars qui habitent ici et que l’on rencontre sur l’eau. Il y a ici un petit monde de planchistes que l’on retrouve à Blériot ou Sangatte.

20) Avez-vous une deuxième passion ?

Non. Ma passion prioritaire, c’est la planche. Elle s’intègre dans ma passion pour le sport et est assez exclusive.

 

Livre préféré ? Lecture préférée ?

Mon auteur préféré, c’est René BARJAVEL. Des livres comme « La nuit des temps », « Le grand secret » ou « Ravage » par exemple. Je lis un peu les magazines de planches en évitant de tomber dans l’excès. Le magazine que je lis et que je recommande à tout le monde, c’est « Sport et Vie ».

Musique préférée ? Artiste préféré ?

J’aime le jazz et tout ce qui est jazzy.

Film préféré ? Metteur en scène préféré ?

Mon film préféré, c’est « Brazil » (de la science-fiction par l’un des Monty Pythons). Sinon, TARENTINO et COPPOLA. J'aime beaucoup l'humour décalé, un peu dérangeant.

Meilleur souvenir de voyage ?

Le Maroc. Avec deux copains. Quand on était plus jeunes et aventuriers.

Destination rêvée ?

Moi, j’aimerais bien aller dans des pays un peu démesurés : l’Australie, le Canada… Des grandes contrées neigeuses, désertiques… , la jungle aussi.

Plat préféré ?

Tous les plats de ma femme. Ma femme cuisine très bien et, en général, tout ce qu’elle fait, c’est excellent (je dois d'ailleurs faire attention à ne pas grossir). J’aime bien les plats en sauce : civet de lapin, blanquette de veau, etc. …

 

Entretien réalisé le lundi 11 novembre 2002.

 

 

Retour au sommaire