Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.
Ce simple et beau poème qui présente merveilleusement la saison qui approche à grands pas a été écrit par
Victor HUGO (né en 1802 et mort en 1885). D'abord poète classique et monarchique, Victor HUGO semble fuir toute définition. A sa mort, partisan des idées républicaines, ses cendres furent transférés au Panthéon.
L'automne ne sait rien
De sa saison
Il est le temps de neiger
Jeune et violet
Vert et or
Ocre et rouge
Le vent se charge du reste
Les oiseaux s'en vont
Tomber dans le ciel
Des fruits à l'envers
D'où sont ces racines
Qui les accompagnent
Par discrétion
On ne regarde plus les arbres
Que de biais
En évitant de voir les branches
Timbales sur le lac
Au petit jour
La Camarde des plumes
Bat le tambour
Mille feux
Pour séduire la neige
Ce poème ciselé et sensible est un texte du chanteur et poète canadien Gilles VIGNEAULT (né en 1928 à Natashquam - Québec) extrait du recueil "L'armoire des jours". On aime toujours la poésie à LIEUX DIT !